Compte rendu syndical de réunion CSE 9 octobre 2025


Santé, sécurité, et conditions de travail

La direction étudie la possibilité de donner aux élu⋅es CSE un accès aux informations liées aux accidents du travail, maladies professionnelles, et arrêts longue durée via l’outil QuickMS, déjà utilisé pour l’accès à la BDESE (Base de données économiques, sociales et environnementales).

Organisation du dialogue social

Ce sujet fait suite au point « Méthodologie des consultations CSE » évoqué lors de la dernière réunion CSE.

La direction trouve que le ton des échanges et de la relation avec le CSE a changé par rapport à la précédente mandature, et exprime son malaise vis-à-vis de la situation actuelle. En particulier, le ton des avis rendus par le CSE est considéré comme à charge, et certaines questions redondantes ou inutiles.

Les élu·es CSE répondent qu’iels ne trouvent pas que les questions soient posées de façon virulente. Iels mettent en avant le fait les questions sont formulées pour fournir à tout le monde les mêmes éléments de compréhension.

Par la suite, les élu·es constatent que d’une manière générale la majorité des revendications ou demandes issues des représentant·es du personnel essuient des refus sans qu’un réel espace de discussion ait été ouvert, y compris pour des revendications ayant un impact financier relativement faible.

La direction répond qu’elle fait déjà tous les efforts financiers possibles au niveau des rémunérations des salarié⋅es, même si elle reconnaît les frustrations exprimées sur ce sujet par ceux-ci ainsi que les problématiques de pouvoir d’achat qui touchent l’ensemble de la France. Par ailleurs, les autres avantages qui ne relèvent pas directement du salaire ne sont pas perçus par la direction comme étant des vecteurs de fidélisation importants. Certaines revendications sont donc refusées soit pour des motifs financiers, soit parce que la direction les juge illégitimes ou comme étant des « caprices ».

La direction et les élu·es ont acté la mise en place de point d’échange dans le cadre de chaque consultation afin de limiter le nombre de questions et de clarifier le ton et les messages transmis dans les avis.

Plan Épargne Entreprise : proposition du CSE pour réévaluer la pertinence écologique des fonds

Les élu⋅es de la commission écologie se sont basé⋅es sur les travaux de l’ONG Reclaim Finance pour étudier les fonds proposés aux salarié⋅es pour le Plan Épargne Entreprise.

Il ressort de ce travail que 20 % des fonds d’épargne salariale proposés par Natixis sont investis dans des entreprises développant des nouveaux projets fossiles. La commission écologie du CSE réfléchit donc à différentes solutions pour proposer aux salarié⋅es des épargnes plus vertueuses pour l’environnement :

  • Remplacer deux des six fonds proposés aux salarié⋅es
  • Changer de teneur de compte
  • Organiser une présentation de Reclaim Finance au sein d’Almond

Ce travail n’est pas encore abouti, il s’agit là uniquement de pistes de réflexion.

La direction estime que changer de teneur de compte n’est pas une priorité. Elle n’est pas opposée à la démarche de changer les fonds proposés aux salarié⋅es. La direction met aussi en avant le fait qu’il faut toujours permettre aux salarié⋅es de choisir des placements avec des niveaux de risque qu’iels jugent acceptables.

Sur un sujet lié : le transfert des PEE des salarié⋅es Amossys vers Natixis va bien s’opérer. La direction n’a pas encore les informations sur le délai, mais souhaite que cette opération se fasse le plus tôt possible.

Dépense CSE >10k€ : vote sur changement de prestataire de communication

Le CSE va changer de prestataire de communication pour travailler avec l’agence C’CommCE. Le but est d’accentuer la différence entre les communications du CSE et les communications syndicales, en créant une identité visuelle propre au CSE.

Le budget pour la première année sera équivalent à celui lié à l’ancien prestataire car beaucoup de travail sera effectué (création de la charte graphique, etc.). Il sera inférieur les années suivantes.

Le CSE vote à l’unanimité pour ce changement de prestataire.

Questions des salarié⋅es

Téléphones professionnels obsolètes

Suite à la dernière communication RSSI, certains téléphones pros s’avèrent obsolètes et ne peuvent être mis à jour. Quelle est la solution prévue ?

La direction répond que les salarié⋅es concerné⋅es peuvent contacter les Ressources Humaines pour obtenir un nouveau téléphone.

Critères de changements de grade

Serait-il possible de communiquer aux salarié⋅es les critères pour changer de grade ? Les discussions lors des EA ne suffisent pas à définir clairement quelles sont les conditions pour passer au grade supérieur.

La direction répond qu’un chantier RH sur ce sujet est prévu pour l’année prochaine et que de nouvelles informations seront communiquées à ce sujet début 2026. Le but est de donner des perspectives d’évolution aux salarié⋅es et aux candidat⋅es.

Les élu⋅es CSE remontent qu’il y a une volonté franche des salarié⋅es à faire le lien entre le grade et les compétences et la rémunération. La direction est alignée avec cette position.

Partenariat Pure Ocean

J’ai assisté à la dernière présentation de Pure Ocean du 01/10, dont le contenu était très intéressant. Il n’a pas été précisé la nature du partenariat entre Almond et Pure Ocean, et dans quelle mesure Almond soutient financièrement cette organisation (si c’était le cas), est-il possible d’avoir des précisions ?

Almond sponsorise le skipper Thomas de Dinechin et dispose donc d’un certain niveau de visibilité sur le bateau (affichage de la marque, etc.). Almond a donné une partie de cette visibilité à Pure Ocean.

La direction a la volonté de soutenir Pure Ocean d’autres façons que par la couverture médiatique et cherche des engagements à plus long terme. Il y aura des réflexions sur 2026 pour trouver des actions en partenariat avec Pure Ocean sur 2027. Pour l’instant, rien n’a été décidé.

Collaboration avec Christophe Gomart

J’ai une question qui m’est venue à l’esprit après le Hifield Good de septembre. Il a été évoqué les échanges avec le Général Gomart concernant (si j’ai bonne mémoire) des enjeux de cybersécurité (puis quelqu’un à évoqué son mandat politique actuel). J’avoue ne pas trop être au fait de l’information cyber surtout liée au corps d’armée donc j’ai essayé de me renseigner en recherchant des informations sur M. Gomart et je n’ai pu trouver que des informations sur sa carrière politique actuelle. Je suis donc un peu inquiet qu’un homme politique se retrouve à échanger avec Almond, dans le contexte actuel où nos clients et futurs clients pourraient être très vigilants sur nos partenariats au moment de nous choisir ou de renouveler des contrats. Des clients pourraient potentiellement nous faire la remarque d’incohérences (par exemple au vu de notre partenariat Pure Ocean, M. Gomart ayant pris position en faveur de la chasse traditionnelle dans le cadre d’une question à la commission européenne), ou d’incompatibilité avec leurs engagements.

  • Est-ce que la direction a connaissance des positions politiques exprimées par M. Gomart ?
  • Dans quelle mesure celles-ci pourraient impacter l’image du groupe ?

La direction répond qu’Almond fait partie du Pôle Excellence Cyber (PEC) et a pour but de plus travailler avec l’État et l’armée. Christophe Gomart est l’interlocuteur que le PEC a indiqué à Almond pour travailler sur les sujets régaliens. Il n’a pas été spécifiquement choisi par la direction.

La direction a ensuite précisé qu’elle ne regarderait jamais le CV des personnes qui sont les interfaces des instituts publics avec lesquels elle souhaite travailler. La direction annonce être consciente de l’instabilité politique de la France et sur la possibilité de devoir travailler demain avec un élu d’extrême gauche ou d’extrême droite, mettant dos à dos Jean-Luc Mélenchon et Sarah Knafo. La direction indique être prête à travailler avec n’importe quel⋅le élu⋅e, qu’iel soit d’extrême gauche ou d’extrême droite.

La direction juge qu’il est inadmissible que les positions de Christophe Gomart aient été partagées dans le chat lors du Hifield Good, car cela revient à dénigrer quelqu’un sur la base de ses opinions politique sous couvert de désaccord avec celles-ci.

La section Solidaires Informatique rappelle que partager les positions politiques publiques d’un élu du Parlement Européen ne saurait s’apparenter à du dénigrement. Par ailleurs, les salarié⋅es ont le droit de connaître les opinions des personnalités publiques avec qui la direction collabore sur des sujets tels que la souveraineté européenne.

Outil de signature des emails

Je remarque que l’outil Signitic nouvellement déployé pour la gestion des signatures mail des salariés contient un champ pour mettre le numéro de téléphone portable personnel.

Même si le champ indique « si besoin », je trouve très étonnant que l’entreprise mette en avant un champ visant à réduire le droit à la déconnexion des salariés (qui consiste notamment en le droit de ne pas avoir à être connecté aux équipements professionnels hors des horaires de travail et en congés, ce n’est pas pour se faire contacter sur son mobile perso derrière 🙂). Merci !

Cette question a été transmise en séance à la direction, qui n’avait donc pas pu étudier le sujet en amont. Le sujet sera évoqué plus en détail dans la prochaine réunion après discussion avec l’équipe de communication.

La direction met toute fois en avant le fait que certain·es salarié⋅es refusent d’avoir un téléphone professionnel et qu’il est alors parfois difficile de les joindre s’iels ne regardent pas Teams ou leur boîte mail Almond pendant qu’iels sont chez leur client.

Questions diverses

Politique de repos compensatoires

Les élu⋅es CSE mettent en avant le fait qu’il y a une attente des salarié⋅es vis-à-vis des règles de repos compensatoires :

  • Une clarification des règles est nécessaire : il y a des angles morts dans la politique actuelle, et des différences d’interprétation entre le management et les salarié⋅es.
  • Les salarié⋅es de Rennes ont l’impression que la politique actuelle est moins-disante que leur politique précédente.

La direction indique être consciente que la politique actuelle est moins-disante que l’ancienne politique des salarié⋅es de Rennes, et que la politique précédente donnait était effectivement avantageuse.

La direction étudie une réponse de l’aide juridique qu’elle a consulté pour avancer sur les autres points. Le sujet est remis à l’ordre du jour de la prochaine réunion.

CSE